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Label ISR - La Peyrouse Finance

Un label ISR (Investissement Socialement Responsable) bientôt plus contraignant.

Lancé en 2015 par les pouvoirs publics, le label public ISR suscite de vives critiques.

Récemment, une note de la Banque de France affirmait que :

« Le label évince les fonds les moins verts, mais ne garantit pas l’excellence environnementale. »

Ce manque d’exigence avait été pointé du doigt dès 2020 par un rapport de l’Inspection Générale des Finances.

Mais rien n’a été acté depuis.

La refonte du Label ISR a pourtant été lancée dès fin 2021.

Le nouveau comité de ce label a émis des recommandations en octobre dernier et un nouveau référentiel est en cours de finalisation.

Ses règles devraient être plus strictes (mise en place d’exclusions, relèvement des seuils de sélectivité…).

Le Gouvernement doit encore trancher sur cette nouvelle mouture.

« Nous avons pour objectif de mettre en place ces règles pour les nouveaux fonds labellisés dès janvier 2024. »

précise la présidente du Comité du Label ISR, Michèle Pappalardo.

Des normes plus contraignantes certes.

Mais qui resteront toutefois encore très généralistes et insuffisantes pour s’assurer de placements 100% durables.

Soyez vigilant face aux mauvaises pratiques :

Prudence, le greenwashing ou écoblanchiment, c’est-à-dire une écologie de façade, continue de sévir.

Et les mauvaises pratiques subsistent.

Plusieurs études récentes mettent en avant les contradictions entre le discours très vertueux des fonds et le fait que leur portefeuille détient des sociétés très polluantes (compagnie pétrolière, transport aérien…).

La Commission européenne a pris ces sujets à bras-le-corps ces dernières années.

Mais le chantier réglementaire est loin d’être finalisé.

« Malgré beaucoup de questions de la part des professionnels, le régulateur n’a pas affiné sa définition de l’investissement durable ou introduit de standards minimum. Sans standard, cela laisse beaucoup de marges de manœuvre aux gérants qui ont des méthodologies très différentes, charge à l’investisseur final de s’y retrouver. »

rappelle Hortense Bioy, directrice de la Recherche Durable chez Morningstar.

Déterminez vos attentes :

Comment s’y prendre ?

Premièrement, il faut déterminer vos attentes en matière d’investissement durable.

Acceptez-vous de financer les entreprises même moins vertueuses pour les accompagner dans leur transition ou préférez-vous vous limiter aux seuls bons élèves ?

Faire ce premier choix permet déjà de limiter les déceptions en matière de finance durable.

La plupart des fonds durables en France sont logés dans la catégorie « best-in class ».

C’est-à-dire qu’ils investissent dans les meilleures valeurs de chaque secteur d’activité.

De facto, ils n’excluent souvent aucun secteur et continuent de financer, par exemple, les compagnies pétrolières.

TotalEnergies, faisant parti des meilleurs de sa catégorie, est souvent largement représenté dans les portefeuilles.

« Nous considérons qu’il est important d’investir aujourd’hui dans les sociétés qui deviendront demain les entreprises les plus vertueuses, il faut accompagner leur transition. »

affirme Kevin Thozet, conseiller et membre du comité d’investissement de Carmignac.

C’est le cas d’Orsted, aujourd’hui leader danois des énergies renouvelables.

Alors qu’il y a moins de 15 ans, c’était avant tout un producteur d’énergie fossile.

Faites le tri :

Vous devrez faire le tri dans l’offre existante.

Tournez-vous en priorité vers un fonds labellisé.

En Europe, plus de 2 700 produits détiennent aujourd’hui un ou plusieurs labels.

  • En France, le label public ISR est le plus développé.

Ce label est toutefois en cours de remaniement et devrait à terme mieux répondre aux attentes des épargnants.

  • Le label Greenfin vise à financer uniquement la transition énergétique et écologique (excluant le fossile et le nucléaire).

Il s’intéresse donc seulement aux fonds vert.

  • Le label Finansol certifie quant à lui les fonds solidaires.

Lisez bien la documentation :

Méfiez-vous de la dénomination des produits.

Elle peut aussi être trompeuse.

Il ne suffit pas que l’intitulé du fonds comporte le terme ESG, label ISR ou « SRI » en anglais, durable ou « sustainable », vert ou « green » pour que le fonds le soit réellement !

De nouvelles règles européennes devraient bientôt interdire ces pratiques, mais en attendant, elles perdurent.

Enfin, choisissez bien votre allocation. 

« Un green bond ou obligation verte est un formidable outil pour réduire l’empreinte carbone d’un portefeuille. »

précise Agathe Foussard, gérante de Mirova Global Green Bond.

La phrase pour vos dîners en ville :

« – Pour ma part, m’y retrouver dans cette offre multiple serait un peu comme trier du linge sale.

Je préfère m’en remettre au jugement du cabinet La Peyrouse Finance qui me proposera en conseil, j’en suis sûre, le dessus du panier !

Maintenant, je vous laisse car cette conversation me rappelle que j’ai une machine à faire… »

Source : Magazine « Mieux vivre votre argent »

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