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Fiscalité des œuvres d'art - La Peyrouse Finance

La détention d’œuvres n’est pas taxable.

Autrement dit, vos tableaux, sculptures ou mobiliers de designers échappent à l’impôt sur la fortune qui ne concerne que les actifs immobiliers.

En cas de donation ou succession, les biens transmis sont taxés sur le prix obtenu s’ils sont revendus dans les deux ans ou, à défaut, sur la valeur estimative déclarée ou celle résultant d’un contrat d’assurance.

Ces œuvres d’art peuvent aussi servir à payer les droits, on parle alors de dation en paiement.

Lors de la vente, vous avez le choix entre deux régimes fiscaux :

  • Le premier consiste à appliquer une taxe forfaitaire de 6.5 % sur le prix (les ventes de moins de 5 000 euros étant exonérées).

  • Si vous y avez intérêt et, surtout, si vous avez gardé trace de l’achat (factures de galeries, bordereaux d’achat des salles de ventes, valeur déclarée lors d’une transmission), vous opterez pour le régime des plus-values avec une taxation de 36.2% sur le gain. 

Le seuil de 5 000 euros par objet s’applique toujours.

Mais l’intérêt principal de ce régime tient à l’application d’un abattement pour durée de détention.

Celui-ci vous exonère totalement d’impôt au bout de 22 ans.

Répondre à la question : le marché de l’art contemporain est-il un bon placement ?!

C’est une gageure, car même si certaines œuvres d’après-guerre jusqu’à nos jours battent des records mondiaux, une plus-value à la revente n’est pas garantie.

En revanche, on a pu constater que, malgré la pandémie, le marché de l’art se porte comme un charme.

Une valeur refuge pour les plus fortunés. Un placement de diversification décorrélé des crises financières et économiques.

La cote de certains artistes ne cesse de grimper ! Notamment, celle de Jean-Michel Basquiat, les records réalisés par ses œuvres ont explosé en 20 ans, de 1.7 millions de dollars à plus de 110 millions.

Les galeries internationales promeuvent leurs poulains et font habilement monter leur cote en les proposant aux plus fameux collectionneurs !

Ainsi, un artiste acheté par François Pinault prend immédiatement de la valeur.

Enfin, une économie muséale est née.

Chaque année, plusieurs centaines de musées ou de fondations sortent de terre, dont une bonne part en Asie.

Pour fonctionner correctement et attirer les visiteurs, on estime qu’il leur faut un fonds en œuvres à exposer d’environ 4 000 pièces.

On pourrait donc raisonnablement penser que l’achat et la revente des créations d’artistes contemporains s’avèrent lucratifs.

Ce n’est pas certain.

La détention d’œuvres d’art ne procure aucun revenu régulier.

Vous avez simplement le plaisir des yeux qui, heureusement, ne fait l’objet d’aucune taxation.

C’est donc la revente qui peut dégager un gain important peu fiscalisé.

C’est elle et elle seule qui assure la rentabilité de vos achats artistiques.

Maintenant, il n’existe pas de martingale vous permettant de réussir à tous les coups !

La notion d’achat plaisir reste fondamentale !

En effet, il faut avant tout viser ce que l’on aime et ce que l’on comprend.

C’est le moyen le plus efficace de suivre et d’apprécier l’évolution d’un artiste et de sa cote.

Ensuite, modérez vos enthousiasmes, la valeur des artistes ne se mesure pas seulement à l’aune de critères esthétiques, certes essentiels mais pas suffisants !

Il faut aussi regarder le nombre d’expositions auxquelles il a participé et le prestige des lieux (musées, galeries, fondations, foires d’art), la puissance de la galerie qui le représente, le nombre et la réputation de ses collectionneurs !

Tout ces facteurs ont une grande importance.

Trois stratégies s’offrent à vous  (vous pouvez les mixer d’ailleurs) :

  • Si vous recherchez la sécurité, privilégiez les grands noms de l’art contemporain.

  • Si vous êtes plus téméraire, intéressez-vous à des artistes actuels et connus ou à des peintres du XXème siècle décédés et longtemps oubliés et que l’on redécouvre.

  • Si vous avez le goût du risque, privilégiez les jeunes artistes en devenir que vous découvrirez dans les galeries et qui n’ont pas encore de cote, faute de ventes aux enchères.

Le support artistique a également son rôle.

Les peintures et les dessins se vendent plus facilement que les sculptures.

La dimension importe aussi.

En effet, les œuvres imposantes n’intéressent qu’un nombre limité d’amateurs privés et sont destinées le plus souvent aux institutions muséales.

Mieux vaut opter pour celles qui permettent aux collectionneurs de les exposer chez eux.

Reste à déterminer comment constituer votre collection.

Avant tout, y consacrer du temps !

« Vous faire l’œil » : fréquenter les galeries, lire des revues et des livres d’art, suivre la cote des artistes dans les salles de ventes, afin d’acheter un ensemble cohérent qui se revendra sans peine.

Gardez en tous cas présent à l’esprit qu’il s’agit d’achats de moyen et long terme.

Pour information : La sculpture Rabbit, de Jeff Koons, adjugée 91,1 millions de dollars en 2019, acquise 1 million par son précédent propriétaire en 1992.

Il faut savoir aussi qu’il n’y a pas que les peintres et sculpteurs qui attirent les amateurs d’art contemporain. Le mobilier créé depuis les années 50 par les grands noms du design séduit de plus en plus.

Christophe Grenet.

Votre Expert.

                                                                                   Gérant de la société La Peyrouse Finance

(Cf : Mieux vivre votre argent n°471)

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