Les taux d’emprunt immobilier se stabilisent !
Le prix de l’immobilier devient plus raisonnable et en adéquation avec la réalité d’un marché où l’on a parfois frisé l’indécence.
Selon les données de la Banque de France, le taux d’usure pour les prêts à taux fixe supérieur à 20 ans passe à 6.39% depuis le 1er avril 2024.
Soit une augmentation de 0.10 point par rapport au premier trimestre 2024.
Les taux d’intérêt entrent enfin dans un cycle de baisse en 2024.
Une bonne nouvelle pour les porteurs de projets immobiliers.
À la faveur d’une baisse de taux qui fait légèrement grimper la capacité d’emprunt des ménages.
Les règles d’octroi restent toujours et encore un frein. Et les autorités financières n’ont pas l’intention de les desserrer pour l’instant.
La décrue des taux après 2 ans d’envolée ininterrompue qui a porté les taux moyens sur 20 ans de 1% à 4.50% (hors assurance emprunteur et coût de sûretés) redonne de l’optimisme aux professionnels du secteur.
Et surtout aux ménages porteurs d’un projet immobilier.
Sur toutes les durées, les taux sont orientés à la baisse en ce début avril. Et ils ont perdu entre 5 et 10 points de base par rapport à mars.
Le taux moyen sur 20 ans s’affiche à 4%. Les dossiers premium peuvent escompter une décote significative.
Cette décote fait tomber la valeur autour de 3.55%.
Même sur la durée la plus longue autorisée (25 ans), le taux oscille entre 3.75% et 4.15% pour les bons profils.
En ce début de 2024, le taux d’emprunt moyen d’un crédit immobilier est de 3.9%. Et les meilleurs profils pourront négocier 3.7%.
Avec cette éclaircie, l’immobilier reste une bonne idée.
Il faut profiter des opportunités de biens immobiliers qui sont à des prix qui tiennent comptent de la difficulté à trouver des financements.
Et donc par voie de conséquence des acquéreurs.
Du coup les vendeurs baissent leur prétention du prix au m2, pour aider à la vente.
Je vous rappelle que pour obtenir un prêt, les facteurs pris en compte par les établissements de crédit sont :
Il faut pouvoir présenter :
- Des revenus fixes et réguliers (un emploi en CDI).
- Un taux d’endettement faible (33% maximum, parfois, le taux d’endettement accordé peut-être supérieur aux 35%, tout dépend du reste à vivre)
- Un reste à vivre suffisant (on considère que le reste à vivre pour un enfant à charge doit être environ de 400€). Ainsi le reste à vivre minimum d’une famille peut évoluer ainsi : famille monoparentale (un adulte, un enfant ) entre 1000 et 1500 € ; couple avec un enfant : entre 1500 et 2000 €.
- L’âge : 70 ans (fin de prêt) est le seuil psychologique satisfaisant pour les banquiers
- L’apport personnel (de 5 à 10% du montant emprunté)
- Une situation financière saine (des comptes qui fonctionnent en positif avec une capacité d’épargne)
La marge de flexibilité : Le régulateur a toutefois introduit une marge de flexibilité qui permet aux établissements de crédit de s’affranchir des règles : 20% de leur production de prêts immobiliers peuvent être octroyés hors normes, à destination en grande majorité de l’acquisition de la résidence principale et de la primo-accession.
Bon à savoir : en ce mois d’avril, se met en place la nouvelle version du PTZ. Si vous êtes primo-accédant de votre résidence principale, vous faites peut-être partie des nouveaux bénéficiaires du prêt à taux zéro 2024. Davantage de communes intègrent les zones tendues (A, ABis et B), ce qui élargit l’accès à cette aide pour acquérir un logement neuf en habitat collectif.
Christophe Grenet.
Votre Expert.
Gérant de la société La Peyrouse Finance