Faire œuvre utile et opposer à l’usure une protestation !
En ce mois d’octobre, mois des revenants et autres monstres d’Halloween, il est peut-être temps de partir à la chasse aux sorcières…
Suivons dans cette croisade Gérard Blandin, directeur des rédactions du Revenu.
« À la fin de chaque trimestre, la Banque de France, notre banque centrale à nous, détermine les seuils d’usure applicables au trimestre à venir.
Par seuils d’usure, il faut comprendre les taux d’intérêt au-delà desquels un établissement de crédit ne peut pas prêter aux particuliers, sous peine de sanctions pénales.
Et ce, afin de protéger les emprunteurs d’éventuels abus.
Du 1er juillet au 30 septembre 2022, le taux plafond des crédits immobiliers à taux fixe d’une durée allant jusqu’à 20 ans a ainsi été fixé à 2.6%, correspondant aux taux effectif moyen pratiqué d’avril à juin (1.95%), majoré de 33.33%.
Problème, avec le retour de l’inflation et la remontée des taux d’intérêt, les banques qui empruntent sur le marché ne peuvent pas répercuter cette hausse.
Dés lors, près de la moitié des dossiers de crédit sont rejetés avec l’argument massue du taux plafond.
Or, derrière chaque candidat emprunteur rejeté, il y a un projet de vie qui tombe.
D’où la nécessité, pour ne pas dire l’urgence, pour la Banque de France, de coller aux réalités du marché afin de ne pas exclure des profils jeunes ou à revenus modestes ou bien des demandeurs plus âgés (dans l’entreprise comme dans la banque, on est classé senior à 45 ans !). »
La Banque de France devrait aussi mettre un terme à une autre aberration financière. Celle du taux d’usure des découverts et des crédits à la consommation.
Mais deux poids, deux mesures…
« Dans le Livre de la Sagesse, il est écrit :
« Quiconque est juste ne prête pas avec usure. »
Ezéchiel, 18.8
Les autorités de tutelle feraient bien de s’en inspirer pour mettre fin à ces excès. Pour redonner ainsi du pouvoir d’achat aux Français. »
Et nous partageons avec lui cette idée !
Et nous ne sommes pas les seuls, Guy Marty écrit aussi :
« Emprunter pour acheter un bien immobilier se heurte aujourd’hui au taux d’usure.
Une mesure de protection se retourne ainsi contre ceux qu’elle est censée protéger : les emprunteurs.
Le taux d’usure est tellement bas qu’il devient un frein.
Car en incluant l’assurance qui accompagne l’emprunt, on atteint vite ces taux.
Et le dossier de financement ne peut plus passer.
Dans le langage moderne, le taux d’usure est le taux maximum à ne pas dépasser, autrefois appelé taux usuraire.
Et pour en revenir à l’immobilier, en quoi cela protège les emprunteurs de ne pas pouvoir aller jusqu’à 3% de taux d’emprunt par exemple ?
Quelle est la logique de tout cela ?!
À trop protéger, on ne protège plus. »
⚠️ Au moment du bouclage de ce billet d’humeur, nous apprenons que :
Les nouveaux taux d’usure applicables à compter du 1er octobre 2022 ont été dévoilés mercredi 28 septembre par la Banque de France.
Découvrez le nouveau TAEG maximum auquel les banques sont autorisées à prêter de l’argent jusqu’au 31 décembre 2022 :
Le plafond relevé à 3,05% pour les crédits immobiliers de plus de 20 ans.
Source : Figaro immobilier internet
La minute culturelle :
Cinéma :
- Le visiteur du futur : adaptation de la web-série, très bon, enthousiasmant. (4 étoiles sur 5).
Théâtre :
- Le Tourbillon : la nouvelle comédie de Francis Veber est la preuve qu’il faut savoir s’arrêter à temps ! Ou au moins déléguer la mise en scène. Lellouche en fait des caisses, et Stéphane Metzger est en dessous. Bref, indigent.
- Je préfère qu’on reste ensemble : avec Michèle Bernier, la pièce de Ruquier date beaucoup et on aurait souhaité au moins que les comédiens chantent juste.
- Les voyageurs du crime : au théâtre Le Splendid, c’est très décevant, l’intrigue et surtout son déroulé n’ont pas de suite logique, mais plutôt un dénouement sans brio ! Un peu longuet du coup…
- Une idée géniale : de et avec Sébastien Castro au théâtre Michel. Une bonne idée, géniale même, justement ! Courez-y ! avec tous les marqueurs du théâtre classique remis au goût du jour ! Moderne, avec une mécanique implacable et bien huilée, de l’humour en veux-tu en voilà, une belle soirée en perspective.
Expos :
- Expo Füssli : « Entre rêve et fantastique » soit disant, mais rien d’extraordinaire si ce n’est le côté rebelle et avant-garde de son œuvre, un peu simple à notre goût.
- Palais Galliera Frida Kahlo, au-delà des apparences : Plus de lecture que d’oeuvres mais un personnage qui mérite le détour !
Musique :
Série :
- Gossip Girl le reboot : Très décevant et franchement pas très « catchy » !
- Plan de carrière : une série façon comédie romantique qui fonctionne ! On recommande 😉
Télé :
- DALS a repris mais pour l’instant rien à en dire, se concentrer sur The Voice Kids avec le très beau et très bon Julien Doré.
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